Choisir un lieu, extérieur, un ici proche de chez soi, connu car fréquenté, utilisé, usité et épuiser ce lieu (tenter du moins), le regarder/écouter/ressentir autrement (comme un espace d’événements), en faire et en refaire le tour jusqu’à l’épuiser, le/se connaître mieux encore, habiter l’ici, être là ici.
Y passer du temps.
Y collecter, des images, des sons, des mots, des événements.
Dire l'insignifiant.
S'inspirer de Georges Pérec qui tente d'épuiser la Place St Sulpice:
"Il y a beaucoup de choses place Saint-Sulpice, par exemple : une mairie, un hôtel des finances, un commissariat de police, trois cafés dont un fait tabac, un cinéma, une église […] un kiosque à journaux, un marchand d'objets de piété, un parking, un institut de beauté, et bien d'autres choses encore.
Un grand nombre, sinon la plupart, de ces choses ont été décrites, inventoriées, photographiées, racontées ou recensées. Mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire le reste : ce que l'on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages."
Un projet mené avec 2 classes de 5ème du Collège ND des Anges
A la manière de Pérec, Chaque élève a épuisé un lieu proche, y a résidé jusqu'à en dire l'insignifiant.
Un projet à découvrir via la carte bavarde ci-dessous.
Avant d'épuiser leur lieu, les élèves avaient commencé en se questionnant autour du "connu" et de "l'inconnu":